Deux femmes chrétiennes érythréennes sont mortes après avoir fait une grève de la faim pour sensibiliser la population sur les chrétiens victimes de violence dans le pays.
Selon Erimedrek News, les femmes qui étaient détenues au camp militaire de Wi’a en Érythrée, ont commencé leur protestation après leur envoi à l’hôpital Massawa, mais elles sont mortes cinq jours plus tard.
« Nous pleurons avec les familles et les amis de ces jeunes femmes, qui sont les dernières victimes connues d’un régime réputé coupable de crimes contre l’humanité envers son propre peuple », a déclaré Mervyn Thomas, directeur général de Christian Solidarity Worldwide.
Les blessures constatées sur le corps des femmes suggèrent qu’elles ont subi des abus sexuels, a rapporté Erimedrek News.
« Il est particulièrement poignant de constater qu’elles peuvent être mortes après avoir enduré des violations indescriptibles qui les ont poussées à adopter une grève de la faim, le seul moyen de protestation à leur disposition. Leur histoire est emblématique de beaucoup d’autres dont les souffrances et les morts ne s’inscrivent pas Internationalement en raison de la nature fermée et du contrôle omniprésent du régime », a ajouté Mervyn Thomas.
L’Érythrée, nichée entre le Soudan et la Mer Rouge, est classée au 10e rang des pires pays pour les chrétiens, selon l’index de Portes Ouvertes.
« Les principales sources de persécution en Érythrée sont la dictature et l’extrémisme islamique. Des milliers de chrétiens ont été emprisonnés et beaucoup sont morts en détention. Ceux qui tentent de fuir le pays sont abattus par les forces de sécurité […] Beaucoup de chrétiens croupissent en prison en raison de leur foi, et le gouvernement continue à violer leurs droits », explique sur son site l’organisation chrétienne internationale.
« Il est impératif que cette tragédie stimule les efforts de la communauté internationale afin d’assurer la justice pour les victimes de crimes contre l’humanité, en formalisant et en lançant des processus identifiant et responsabilisant les auteurs devant les mécanismes judiciaires nationaux, régionaux ou internationaux », a conclu Mervyn Thomas.
Prions pour la paix parmi les familles et les mais de ces deux victimes. Prions également pour le gouvernement érythréen et la liberté religieuse dans le pays.