D’aucuns pensent que l’histoire de la Tour de Babel fait partie du folklore, que c’est une des nombreuses légendes que l’on raconte aux enfants. Pourtant, le récit biblique est aujourd’hui attesté par de nouvelles découvertes, apprend-on de Smithsonian Institution, une institution de recherche scientifique reconnue.
Récemment, une nouvelle preuve de l’existence de la Tour de Babel a été révélée : une tablette en pierre, de la collection privée d’un homme d’affaires norvégien, comprenant l’illustration la plus claire jamais trouvée de la grande ziggurat (édifice religieux mésopotamien à degrés) de Babylone.
La tablette a été découverte à Babylone, il y a près d’un siècle mais personne n’avait réalisé son importance jusqu’à ce que le professeur Andrew R. George, un expert dans les textes anciens, analyse et révèle le sens de ses gravures.
Celle-ci, qui a été filmée pour la première fois par Smithsonian Magazine, est ornée d’une illustration dépeignant une structure pyramidale sur sept terrasses, avec à sa droite, une représentation du roi Nabuchodonosor II qui a gouverné Babylone de 605 à 562 av. J.-C.
Il est à noté que les experts apparaissant dans le reportage pensent que la grande ziggurat de Babylone est la première et unique version de la Tour de Babel et qu’elle a été construite donc par Nabuchodonosor II lui-même. Grâce à l’imagerie satellite, ces mêmes experts situent le site sur lequel reposait la structure, dans l’Irak actuelle. Or, d’autres experts pensent plutôt qu’il s’agit d’une restauration ou d’une reconstruction de la Tour antique qui aurait été édifiée dans un premier temps autour de l’époque de Hammurabi (1792-1750 av. J.-C.).
La tablette comporte des inscriptions détaillant les plans de construction ou de restauration réalisés par Nabuchodonosor II ; ce dernier y est représenté avec un chapeau conique royal, un bâton à la main gauche et un rouleau des plans de construction dans sa main droite tendue.
Le premier paragraphe de la tablette comporte l’inscription suivante :
« ETEMENANKI : ZIKKURAT BABIBLI » qui signifie : « LA TOUR ZIGGURAT DE BABYLONE ».
La suite du texte décrit le processus de restauration ainsi :
« MOI NABUCHODONOSOR, ROI DE BABYLONE – DANS LE BUT DE COMPLÉTER E-TEMEN-ANKI ET E-UR-ME-IMIN-ANKI, J’AI MOBILISÉ TOUS LES PAYS DE TOUS LIEUX, CHAQUE ET TOUS LEADERS QUI ONT ÉTÉ ÉLEVÉS EN PROÉMINENCE SUR TOUTES LES PERSONNES DU MONDE – J’AI REMPLI LA FONDATION POUR FAIRE UNE HAUTE TERRASSE. J’AI CONSTRUIT LA STRUCTURE AVEC DES BRIQUES CUITES ET DU BITUME. JE L’AI COMPLÉTÉE ÉLEVANT SON SOMMET JUSQU’AU CIEL, LA RENDANT BRILLANTE COMME LE SOLEIL ».
Le but de la construction et les matériaux utilisés sont les mêmes qu’à l’époque de la première édification dont le récit biblique est détaillé dans le livre de la Genèse, au chapitre 11 :
« Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. »
La grande ziggurat de Babylone déjà décomposée a finalement été détruite par Alexandre le Grand dans une tentative de le reconstruire vers 331 av. J.-C., selon Wikipédia.