Franklin Graham a déclaré la semaine dernière que les chrétiens américains qui s’opposent au programme LGBT sont « persécutés » pour agir conformément à leurs convictions bibliques sur la sexualité, rapporte le Christian Post.
L’évangéliste a tenu ces propos sur les ondes de la radio Washington Watch alors qu’il y était invité pour discuter du Sommet mondial de la défense des chrétiens persécutés qui se tient actuellement à Washington jusqu’au 13 mai.
Durant son intervention, le prédicateur a expliqué que la persécution des chrétiens n’est pas que le fait des terroristes mais aussi des politiques qui obligent les croyants à accepter et à faire des choses qui vont à l’encontre des valeurs bibliques.
Lors de son intervention radiophonique, Franklin Graham a énuméré divers cas dans lesquels des propriétaires d’entreprises chrétiennes aux États-Unis estiment que leurs droits en accord avec le Premier amendement ont été violés par des politiques et des règlements de non-discrimination qui les forcent par exemple à participer à des cérémonies de mariage gay ou à vendre des produits abortifs, même si ces actions entrent en conflit avec leurs croyances religieuses.
Le Premier amendement à la Constitution des États-Unis déclare en effet : « Le Congrès ne pourra faire aucune loi ayant pour objet l’établissement d’une religion ou interdisant son libre exercice, de limiter la liberté de parole ou de presse, ou le droit des citoyens de s’assembler pacifiquement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour qu’il mette fin aux abus » ; pourtant, ce texte semble aujourd’hui un mythe qu’une réalité.
Graham a en outre évoqué le cas des boulangers chrétiens en Oregon qui ont été condamnés à une amende de 135 000 $ par l’État pour avoir refusé de confectionner un gâteau pour un mariage du même sexe, au motif que cela aurait violé leurs convictions religieuses.
Il a également mentionné le cas d’une pharmacie appartenant à une famille catholique à Washington qui a poursuivi l’État au sujet d’une loi imposant que toutes les pharmacies fournissent des médicaments contraceptifs d’urgence comme la pilule du lendemain. La Cour suprême des États-Unis a cependant refusé d’entendre l’appel des pharmaciens l’été dernier.
« Nous devons non seulement mettre l’accent sur ce qui se passe dans le monde, mais ce qui se passe ici dans ce pays, où les chrétiens sont persécutés, mais d’une manière différente », a déclaré Graham. Et d’ajouter : « ce n’est pas avec un fusil ou une épée, mais ils sont forcés de quitter leur business parce qu’ils n’ont pas soutenu l’agenda gay-lesbien ».
La semaine dernière, le président Donald Trump qui a entendu la voix des chrétiens du pays, a signé un décret sur la liberté religieuse destinée à empêcher les individus et les organisations qui tiennent des opinions bibliques sur la sexualité et la vie d’être sanctionnés pour agir conformément à leurs croyances.
« Aucun américain ne devrait être contraint de choisir entre les prescriptions du gouvernement fédéral et les principes de sa foi. Nous ne permettrons pas aux personnes de foi d’être ciblées, intimidées ou réduites au silence » a déclaré le président américain jeudi dernier lors d’une cérémonie du Jardin des Roses, entourée de leaders religieux, selon The Sacramento Bee.