Temps de lecture : 4 minutes

L’expression « génération 2.0 » vous dit certainement quelque chose. Pour ceux qui ne l’ont jamais entendue, elle désigne notre génération, bercée et nourrie par les nouvelles technologies. Aujourd’hui tout est connecté, même notre automobile ; et la plupart des informations dont nous avons besoin, nous allons les chercher sur Internet.

Les outils d’information et de communication ont bien évolué. Au quotidien ils nous rendent la vie plus aisée : nous communiquons plus facilement avec d’autres personnes et avons accès à « toute la connaissance du monde » en quelques secondes. Qui n’est jamais allé sur Youtube pour voir un tutoriel ? Et qui n’a jamais eu le réflexe de chercher une information sur Google ?

Cependant, si ces nouvelles technologies nous donnent accès à un océan d’informations, toutes ne sont pas forcément bonnes. Vous trouverez par exemple sur le Web comment faire un bon gâteau marbré, mais vous pourrez également vous initier à la plantation du cannabis.

Aujourd’hui, les jeunes se connectent instinctivement pour trouver les réponses aux questions qu’ils se posent. L’hyperconnectivité de la jeunesse 2.0 la pousse à s’autoéduquer via Internet et ses réseaux sociaux. C’est ainsi qu’elle ira chercher des réponses à diverses questions telles que : « Comment faire un contouring ? », « Qu’est-ce qu’un orgasme ? », « Comment se faire accepter ? », « Pourquoi mon corps change ? » ou encore « Comment avorter ? ».

Mais nous pouvons nous demander pourquoi les jeunes vont-ils systématiquement sur internet pour obtenir des réponses ? Pourquoi ne s’adressent-ils pas en premier lieu à leurs parents ou aux adultes qui s’occupent d’eux ?

En aucun cas l’utilité et l’efficacité d’Internet ne sont à remettre en cause, cependant il est important de souligner que chacun doit occuper la place qui lui revient.

Nos jeunes ne se tournent pas instinctivement vers nous lorsqu’ils ont des questions non seulement à cause de la facilité d’accéder anonymement à des réponses sur Internet, mais également parce qu’ils ont peur de nos réactions, utilisent un langage différent du nôtre et parfois même n’ont pas de confiance en nous, en particulier lorsqu’il s’agit de parler de leur vie amoureuse.

La présence, l’assistance, l’amour et la bienveillance des parents et autres adultes qui s’occupent des jeunes ne pourront être remplacés par Internet.

Certes nous vivons dans une société chronophage mais nous ne devrions pas passer à côté du privilège d’accorder des moments de qualité à nos enfants, ni les laisser trouver par eux-mêmes des réponses malsaines à leurs questions.

Notre détermination et la manière dont nous nous occupons de nos jeunes peuvent être louables mais il existe une réelle différence entre s’occuper de tout ce qui à un rapport avec vos enfants et prendre un réel temps pour les écouter. Dans le premier cas, nous usons de tous les moyens matériels nécessaires pour assurer leur réussite comme les inscrire à plusieurs activités scolaires et extrascolaires. Dans le second cas, la priorité est portée sur l’état d’âme du jeune. En d’autres termes l’accent est mis sur les temps de qualité passés en sa compagnie ; l’objectif étant de construire et de pérenniser une relation de confiance.

Quel est l’état d’âme de notre enfant ? Est-il heureux ? A-t-il de l’estime pour sa personne ? Est-il tyrannisé à l’école ? Pouvons-nous répondre à ces questions ?

Nos jeunes ont besoin de nous car ils ont besoin de repères. Ils ont besoin d’une oreille pour être écoutés, de nos bras pour être secourus et rassurés, de nos bouches pour être encouragés ou corrigés, et de nos yeux pour poser un regard bienveillant et protecteur sur eux.

Nul besoin de passer 10 heures par jour en tête à tête avec eux ; accordons-leur au moins quelques minutes quotidiennement pour leur montrer notre intérêt, qu’on les aime et que nous sommes disponibles s’ils en ont besoin. Il est important d’établir et de solidifier une relation de confiance avec nos enfants afin qu’ils se sentent valorisés, compris, et rassurés.

En passant des moments de qualités avec eux, nous investissons dans leur vie. Et à travers ces moments nous découvrons même les nombreux trésors (talents), enfuis en eux et nous pouvons ainsi les aider à les développer et à les exploiter. L’un des meilleurs marqueurs de la NBA Stephen Curry a pu déployer son potentiel grâce au soutien de ses parents et des entrainements rudes dispensés par son père, malgré les critiques sur sa relative petite taille.

Prions pour nos enfants et pour que le Seigneur nous aide à nous intéresser vraiment à eux, à les comprendre et à les soutenir dans leurs épreuves. Que l’Esprit de Dieu nous oriente dans les activités et les discussions que nous aurons avec eux.

Proverbes 22:6

« Éduque l’enfant d’après la voie qu’il doit suivre ! Même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas. »