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Un manuscrit ancien, vieux de près de 1 500 ans et qui avait été découvert en 1970 lors de fouilles à la synagogue d’Ein Gedi en Israël, vient d’être analysé par le moyen d’une nouvelle technologie avancée pour en révéler son texte jusqu’à présent illisible pour l’œil humain.

Le document, brulé à l’extérieur, se réduisait en poussière à chaque fois que les scientifiques tentaient d’y toucher. C’est une nouvelle technologie d’imagerie numérique 3D qui a permis de révéler le texte se trouvant dans ce rouleau en état de décomposition, explique le Huffington Post.

Ce document, fait de peau d’animal, a été analysé par une équipe de chercheurs américano-israélienne avec une technologie qui leur a permis de scanner le document en 3D et de l’ouvrir virtuellement grâce à un ordinateur. Ils y ont découvert les deux premiers chapitres du Lévitique, un livre présent dans la Bible et dans la Torah. Sur les trente-cinq lignes que comporte le texte, dix-huit étaient entièrement lisibles et l’autre moitié a été reconstituée. Il s’agit du plus ancien document biblique retrouvé à ce jour.

« Nous avons été frappés par le fait que certains passages sont identiques dans le moindre détail calligraphique et l’organisation des sections au texte Massorétique, qui fait autorité au sein du judaïsme […] La plus grande partie du texte est lisible ou tout au moins presque aussi lisible que ceux des manuscrits préservés de la Mer Morte », s’est réjoui Michael Segal, directeur de la faculté de Philosophie et de Religion à l’Université Hébraïque de Jérusalem, lors d’une conférence de presse.

Le Lévitique est le troisième des cinq livres de la Torah (Pentateuque) qui en vingt-sept chapitres enseigne les préceptes moraux et les rituels religieux de la loi que Dieu a donnée à Moïse.

La technique d’imagerie utilisée s’apparente à celle utilisée dans le milieu médical. Elle permet de décomposer le volume d’un objet à partir d’une série de mesures effectuées par tranches, depuis l’extérieur de celui-ci. Ceci est en outre rendu possible par un scanner 3D qui détecte les traces de métal contenu dans l’encre.

Le manuscrit n’est qu’un fragment des nombreux parchemins découverts entre 1947 et 1956, près de l’actuelle Cisjordanie. La plupart de ces écrits contiennent des textes en hébreu, en grec ainsi qu’en araméen et pourraient bientôt révéler de nouveaux secrets grâce à l’avancée technologique.