Lors de la publication d’informations faisant état de personnes décédées, il est fréquent de trouver l’expression « RIP » (« Rest In Peace » en anglais). On la trouve dans des titres d’articles de journaux quand une célébrité est décédée, parfois gravée sur les pierres tombales, ou encore sur les réseaux sociaux pour démontrer sa sympathie. Bien que la phrase ait été traditionnellement associée à des épitaphes purement catholiques, il n’est pas rare que les chrétiens protestants l’utilisent aussi. Quelles sont alors les origines de « RIP », qu’est-ce que cela signifie, et est-ce une déclaration appropriée, en particulier pour un chrétien ?
L’expression « RIP » n’est jamais utilisée dans les saintes Écritures en relation avec une personne décédée.
Dans sa forme anglaise, la phrase n’a été trouvée que sur les pierres tombales qu’à partir du 18e siècle, généralement sur les tombes appartenant aux catholiques romains. Cependant, l’expression latine dont est issue cette traduction existe depuis bien plus longtemps. Les mots « Requiscat in pace » font partie de la liturgie catholique et apparaissent plusieurs fois dans la Messe de Requiem, une messe de l’Église catholique romaine qui a lieu juste avant un enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. « Requiscat in pace » (ou « Repose en paix » en français) était une prière faite dans l’espoir que l’âme de la personne décédée trouverait la paix dans la prochaine vie ; en d’autres termes, il s’agit d’une prière pour les morts.
Le lien avec la prière pour les morts devrait immédiatement nous alerter du sens non scripturaire de « Repose en paix ». La prière pour les morts tellement pratiquée dans l’Église catholique romaine est inextricablement liée à la doctrine du purgatoire et à la conviction que les prières peuvent continuer à être bénéfiques aux défunts. La Bible ne fait cependant aucune référence au purgatoire. Nos prières ne profitent à personne une fois qu’ils ont quitté notre monde ; le roi David alors que son fils était malade a prié attendant une réponse du Seigneur, mais lorsque l’enfant est mort, il se leva et laissa sa prière (2 Samuel 12.13-23).
La Bible est claire sur le fait que la mort physique n’est pas la fin (Hébreux 9.27 et Jean 3.16-18). Jésus a enseigné qu’il n’y a que deux options pour chaque être humain : le Ciel ou l’enfer (Matthieu 10.28, 25.46 et Marc 9:43), illustrées dans l’histoire du riche et de Lazare (Luc 16: 19-31). Dans ce récit, l’homme riche, qui n’avait pas pensé à Dieu pendant sa vie terrestre, est allé en enfer quand il est mort. Lazare, qui ne possédait rien sur la terre si ce n’est un cœur pur, a été emmené au paradis. L’enfer est décrit comme un lieu de tourment (verset 23) et non un lieu de repos. Selon les Écritures, une personne qui meurt sans Christ ne « repose pas en paix » (voir Jean 3.18).
« Il n’y a pas de paix pour les méchants, dit mon Dieu. » (Ésaïe 57 : 21)
Cependant, la mort est entièrement différente pour ceux qui sont « en Christ » (Romains 8.1 et 1 Corinthiens 1.30). La première épitre de Thessaloniciens (4.13) nous rappelle que, bien qu’il soit naturel de pleurer pour les proches qui sont morts, nous n’avons pas besoin de pleurer pour les croyants en Christ, comme si nous ne les reverrons plus jamais. Malgré le chagrin, nous avons un espoir. La Bible se réfère souvent aux morts en Christ comme « ceux qui sont endormis » (1 Corinthiens 15.20, Actes 13.36 et 1 Thessaloniciens 5.10). Le sommeil est utilisé comme métaphore parce que la mort pour un chrétien n’est que temporaire.
Bien que nous puissions le dire innocemment et avec de bonnes intentions, souhaiter à un défunt de reposer en paix est une forme de prière pour les morts issue de la superstition romaine. Au moment de la mort, le sort d’une personne est scellé ; les rachetés n’ont pas besoin de nos prières et les perdus ne peuvent plus en bénéficier une fois qu’ils ont trépassé. Combien cela serait-il mieux si nous priions davantage pour eux alors qu’ils sont encore vivants ! Gardons-nous des superstitions de Rome et restons fidèles à la vérité de la parole de Dieu.
Si tu ne connais pas Jésus, il n’est pas trop tard pour être sauvé !