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Au Nigeria, les femmes fuyant le mouvement djihadiste Boko Haram sont contraintes d’avoir des relations sexuelles pour pouvoir se nourrir, rapporte Thomson Reuters.

Pulka, une femme de 30 ans qui vit dans un camp dans la ville de Maiduguri, a téléphoné à la fondation Thomson Reuters pour témoigner de l’expérience qu’elle a eue avec un homme afin de subvenir aux besoins de ses 5 enfants. « Je l’ai fait parce que je n’avais personne pour me nourrir ou me vêtir », raconte-t-elle. Enceinte, elle n’a pas vu son mari qui vit dans la capitale d’Abuja depuis trois ans. Selon Pulka, celui-ci, qui vit avec d’autres de ses femmes, n’est jamais venu visiter le camp et n’a jamais envoyé d’argent. À elle d’ajouter : « Elle [sa fille ainée de 15 ans] me demande pourquoi je suis enceinte alors que son père a été absent pendant trois ans… D’autres personnes dans le camp me posent aussi des questions […] Je l’ai fait pour mes enfants ».

Les agences humanitaires confirment que le cas n’est pas isolé. De nombreuses femmes ont recours à cette ultime solution pour se procurer le nécessaire pour survivre.

« Certaines vont mendier dans les rues, d’autres sortent du camp pour chercher des emplois subalternes, tandis que d’autres encore utilisent leur corps pour obtenir de la nourriture et de l’argent », explique une bénévole de l’association humanitaire International Medical Corps.

Près de 90 % des personnes déplacées à cause de Boko Haram dans le nord du pays n’ont pas de quoi se nourrir correctement. Le mouvement djihadiste a laissé plus de 65 000 personnes dans la famine dans le nord-est du Nigeria. Un million d’autres personnes sont également exposées au manque de nourriture et plus de la moitié des enfants de moins de 5 ans sont sous-alimentés dans certaines régions de l’État de Borno.

Dans le même temps, les victimes chrétiennes de Boko Haram se multiplient. Un rapport d’International Christian Concern atteste d’une stratégie du groupe terroriste qui est de cibler délibérément les villages chrétiens au Nigeria. Cette série d’attaques préoccupe de plus en plus les villages de la région.

Prions

Prions pour ces femmes livrées à elles-mêmes dans des camps au Nigeria. Que le Seigneur les bénisse, pourvoit à leurs besoins et leur donne la paix. Prions que plus d’associations se sentent concernées par la souffrance de ces mères qui n’ont rien à donner à manger à leurs enfants.
Prions également pour nos frères et sœurs chrétiens persécutés par Boko Haram ; que le Seigneur les protège et que leur foi ne faiblisse pas face à la persécution.

Matthieu 24:7-9 dit :

« […] et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. »