◀ 12 AVRIL ▶ La Bonne Semence
Il faut le voir pour le croire !
On emploie cette exclamation pour commenter un événement extraordinaire, incroyable. Estime-t-on que la vue est un critère sûr pour authentifier un fait ? On cite facilement l’apôtre Thomas qui n’a pas cru que Jésus était ressuscité, avant de le voir vivant de ses propres yeux. On sait aussi combien les témoins d’un même événement peuvent le raconter d’une manière différente. Et encore la vue reste limitée aux réalités terrestres, matérielles ! Du vent par exemple, on ne voit que les effets. Il y a même un domaine qui échappe complètement à la vue, c’est le domaine moral des sentiments, des émotions, des abstractions. L’écrivain Saint Exupéry faisait dire au petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur ; l’essentiel est invisible pour les yeux ».
Et que dire du domaine spirituel, des choses célestes, divines ? Dieu se révèle lui-même par son Esprit. « Personne ne connaît les choses de Dieu... si ce n’est l’Esprit de Dieu », et ceux qui ont reçu l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 2 : 11-14). Le croyant les perçoit par la foi. Celui qui ne croit que ce qu’il voit, touche ou explique, ne pourra jamais entrer dans le domaine spirituel.
« Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru », dit le Seigneur Jésus à Thomas. Et l’apôtre Paul écrit qu’il est possible de supporter les souffrances en regardant vers l’éternité, les « regards n’étant pas fixés sur ce qui se voit, mais sur ce qui ne se voit pas : car ce qui se voit est pour un temps, mais ce qui ne se voit pas est éternel » (2 Corinthiens 4 : 18).