Un couple espagnol venait de s’installer dans mon village, au sud-ouest de la France. Le mari travaillait aux champs et sa femme, Carmen, faisait de la couture. Quand elle m’aidait à raccommoder les habits des enfants, nous bavardions longuement malgré ma difficulté à parler l’espagnol. Plusieurs fois nous avons parlé de Dieu, mais d’une manière vague, trop vague... Cela me gênait, car j’aurais aimé aller à l’essentiel : Avait-elle accepté Jésus Christ comme son Sauveur ? Je me le demandais souvent, mais je différais toujours le moment d’aborder la question. Bientôt Carmen tomba gravement malade. J’allais la voir avec le désir de lui parler sérieusement du Seigneur... Mais à l’entrée de la maison, son mari m’a arrêtée et m’a dit sévèrement : « Pas un mot de Dieu, car elle comprendrait qu’elle va mourir ! » Très triste, je réalisai que j’avais laissé échapper une occasion. Mais, alors qu’elle approchait du terme de sa vie, je continuais à la visiter en priant instamment le Seigneur pour elle. C’est alors qu’un pasteur vint d’Espagne, de Barcelone, pour visiter les familles expatriées. Il a pu aller voir Carmen et lui parler du Sauveur. Quelques jours plus tard, elle mourut paisiblement, heureuse d’aller au ciel, car elle avait mis sa confiance dans l’oeuvre du Seigneur Jésus. Combien j’ai été reconnaissante au Seigneur de s’être révélé à mon amie Carmen ! Toutefois je me suis sentie reprise de ne pas avoir su lui parler moi-même... Ne perdons pas les occasions que Dieu nous donne de témoigner pour lui ; pour sa gloire et par amour pour notre prochain.