Un chrétien se plaignait un jour à un autre de ne pas recevoir d’amour fraternel dans l’église qu’il fréquentait. Son interlocuteur lui rétorqua : « Mon ami, mets de l’eau dans ta pompe ! Si tu crois qu’elle va s’amorcer toute seule, tu attendras longtemps ! »

On comprend bien le sens de cette réponse. Nous attendons souvent beaucoup des autres, sans penser à nos propres devoirs envers eux ! Heureusement, Dieu n’a pas agi ainsi envers nous. Il nous a aimés alors que nous, des pécheurs, ses ennemis, nous étions sans force pour nous approcher de lui (Romains 5 : 6-10). Jésus, cloué sur une croix et injurié par la foule, a demandé à son Père : « Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34).

Qu’il soit notre modèle ! Soyons les premiers à manifester de l’amour autour de nous, même quand c’est difficile, même quand nous nous sentons agressés ou ignorés. C’est cela, « mettre de l’eau dans la pompe ». Elle est indispensable pour faire jaillir du cœur de notre frère ou de notre sœur cette eau abondante qui nous rafraîchira en retour.

Et si même cela ne devait avoir aucun effet, ne nous décourageons pas. Ce devoir d’amour, c’est notre Sauveur qui nous l’a donné, et c’est devant lui que nous en sommes responsables. L’apôtre Paul l’avait bien compris, quand il disait : « Moi, très volontiers, je dépenserai et je me dépenserai moi-même entièrement pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Corinthiens 12 : 15).