Anne vient d’être mise en contact avec l’évangile. Elle est bien disposée, mais une question la trouble : « Comment le Christ a-t-il pu expier mes péchés sur la croix alors que je ne les avais pas encore commis ? »

Supposons que la cour d’une école en montagne soit installée au bord d’un ravin. Comme les enfants perdent le ballon en le faisant passer par-dessus le grillage, l’instituteur interdit de jouer de ce côté de la cour. De plus, il exige que l’enfant qui aura perdu un ballon en achète un nouveau. Or les parents sont plutôt pauvres. Mais voilà qu’un ami du maître apprend l’affaire et lui donne une bonne somme d’argent pour payer tous les ballons perdus, à la condition, bien sûr, que l’enfant qui a perdu le ballon vienne le dire au maître.

Ainsi l’ami du maître a donné une provision d’argent pour tous les ballons qu’on perdrait, mais seuls les ballons reconnus perdus par l’un ou l’autre des enfants seront remplacés.

De même le sacrifice du Christ concerne tous les péchés du monde, péchés commis avant ou après sa venue. Mais seuls sont pardonnés les péchés des personnes qui sont venues vers Dieu en se reconnaissant perdues.

L’ami du maître ne savait pas à l’avance quels enfants bénéficieraient de sa générosité, alors que le Seigneur Jésus, parce qu’il est Dieu, connaît tout à l’avance. Avant la crucifixion, il a confié à son Père ses disciples dans une prière, en précisant qu’il priait aussi pour ceux qui viendraient à croire (Jean 17 : 20). Ensuite, Jésus « s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2 : 6).