Tant que le parachutiste ne s’est pas jeté dans le vide, il ne peut pas sentir les cordes du parachute qui le porte. Il faut d’abord faire le saut, sur un principe de confiance, pour ensuite seulement constater que l’on est porté. De même, tant que nous ne nous sommes pas vraiment confiés à la Providence divine pour nos besoins, nous ne pouvons pas en expérimenter les effets dans notre vie.

En fait, nous sommes lents à faire confiance. Les promesses de l’évangile ne nous suffisent pas, nous voulons voir, au moins un peu, pour croire ! Or nous ne pouvons connaître le soutien de Dieu que si nous lui donnons l’occasion de s’exprimer. Nous devons donc toujours faire le premier pas dans le chemin de la foi. Pour cela, nous n’avons pas à tout calculer, tout prévoir, ni chercher à tout résoudre par nous-mêmes. Nous avons à nous appuyer simplement sur le Seigneur.

Bien sûr, nous devons être sages, prévoyants, calculer nos dépenses, et penser à notre avenir. Mais tout dépend de l’état d’esprit dans lequel nous le faisons. Nous pouvons, par crainte de nous trouver pris de court, et au fond, par manque de confiance en Dieu, programmer tout à l’avance dans les moindres détails. Nous pouvons aussi, et c’est ce qui honore le Seigneur, prévoir sans trop d’inquiétude ce qui est légitime, puis nous abandonner à Dieu pour qu’il pourvoie à ce qui nous est demandé, y compris à ce qui apparemment dépasse nos possibilités humaines naturelles.