Le transhumanisme est un concept né dans les années 1950 et mis à jour dans les années 1980 qui consiste en l’utilisation de la technologie pour améliorer l’être humain.
La médecine avance à grands pas ces dernières années et différentes technologies permettent de guérir de nombreuses maladies et handicaps, réparer certains membres, diminuer des souffrances… En ceci, ce n’est point un mal et nous pouvons être reconnaissants de toutes ces avancées qui pourraient nous être favorables à un moment donné de notre vie.
Là où l’évolution des technologies peut devenir dangereuse c’est dans le désir de certaines entreprises de les pousser à la limite de l’éthique puisqu’on parle ici d’améliorer les capacités intellectuelles et cognitives de l’homme et de prolonger sa vie.
Google est déjà dans la course à l’évolution et son but avoué est de créer un homme immortel, dont les faiblesses du corps ne seraient plus un obstacle à sa longévité. L’idée, ne faisant pas que des adeptes, est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé la société américaine à changer de nom pour « Alphabet » et à se séparer de ses différentes activités dont l’une est dédiée à la recherche de l’immortalité.
Comment cela est-il envisageable ? La première faiblesse de l’être humain est son corps périssable, ainsi des experts envisagent de le remplacer par un autre entièrement mécanique et électronique. Quant à l’esprit et la mémoire, ils pourraient être stockés dans des disques durs à haute capacité ; c’est d’ailleurs ce sur quoi se concentrent actuellement certains chercheurs persuadés qu’il sera possible de transférer l’esprit humain dans une machine.
Au-delà de l’amélioration de l’homme, Alphabet (Google) se spécialise dans l’Intelligence Artificielle (I.A) qui semble être dotée d’une véritable possibilité à apprendre par elle-même, à la façon des enfants ; s’il y a quelques années les I.A. étaient de simples algorithmes mathématiques, désormais elles sont dotées de véritables réseaux neuronaux et sont capables d’apprendre de leurs réussites et de leurs erreurs. Enfin, avec sa filière Boston Dynamic, la même société s’est perfectionnée dans la réalisation de robots humanoïdes ; ainsi, l’humanité sera bientôt capable de créer un être à son image, capable de se mouvoir et de penser.
Si la perspective d’un tel avenir paraitra attrayante aux yeux de certains et effrayante pour d’autres (qui s’imaginent qu’un monde proche de celui de Terminator est à nos pieds), elle ne peut que pousser le chrétien à se souvenir de l’Histoire de la Tour Babel. Aujourd’hui, l’homme se prend pour un dieu, pensant pouvoir rendre l’homme immortel et créer un être à son image ; il est difficile d’imaginer que Dieu lui-même laisse faire. Dans Genèse 11 au verset 4 les hommes disaient : « Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre » ; l’homme avait créé cette tour dans l’espoir de ne pas être séparé de ses semblables alors même que le commandement de Dieu à Noé et ses fils était « Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre » (Genèse 9) ; finalement Dieu à fait exactement le contraire : il les a séparés… Que fera-t-il face à l’homme qui essaie de se mettre à sa hauteur, de le remplacer ? Est-ce un signe de la fin des temps ?
D’autres géants de la Silicon Valley emboitent le pas comme le géant chinois Huawei qui envisage la possibilité de parler avec les morts par interface numérique interposée, d’ici quelques années…