Peu de prières de Jésus à son Père nous ont été transmises dans la Parole de Dieu si bien que celles dont nous avons connaissance revêtent une importance singulière. La dernière qu’il fait dans le jardin de Jardin des oliviers avant d’être livré par Judas devrait ainsi être particulièrement considérée par les chrétiens.
Jean 17
« Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie […] J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde […] C’est pour eux que je prie. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi […] Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous […] afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un,- moi en eux, et toi en moi,- afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. »
Le manque d’unité
Jésus insiste ici particulièrement sur l’unité de ses disciples.
Notre Seigneur revient bientôt, pourtant les chrétiens sont loin d’être unis, loin de répondre aux critères de son ultime volonté.
Beaucoup quittent l’assemblée, l’église ou l’organisation dans laquelle ils ont été placés par Dieu sous prétexte quelque chose ne va pas, qu’ils ne peuvent pas cautionner telle ou telle direction ou telle décision. D’autres, plutôt que partir resteront pour la forme mais ils laisseront leur bouche proliférer des critiques. Ceci n’est pas la volonté du Seigneur.
Certains chrétiens charnels se voient quant à eux en concurrence avec d’autre parce qu’ils servent Dieu dans un domaine similaire à leur frère. Plutôt que de s’entraider, de prier les uns pour les autres, c’est l’orgueil et l’égoïsme qui prédomine ; bien sûr ce n’est également pas la volonté du Seigneur.
2 Timothée 3:2-5
« Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. »
La piété c’est l’obéissance au Seigneur et une manière de vivre qui honore Dieu ; ce que n’est pas le manque d’unité.
Un seul corps
La Bible nous enseigne que nous sommes un seul corps.
Romains 12:3-6
« Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. »
Certains se sentent supérieurs parce qu’ils sont la tête. Si c’est votre cas, repentez-vous.
Certains sont « une main gauche » et méprisent la « main droite » par jalousie ou peur de concurrence. Pourtant dans un corps, plusieurs membres semblables peuvent accomplir des tâches qui se ressemblent tout en étant différentes. Si c’est votre cas, repentez-vous.
Certains disent, je ne « suis qu’un doigt de pied » et ce corps ne me plait pas, si je pars cela ne se verra pas et je serais enfin dissocié de certaines choses que je ne peux tolérer. Si c’est votre cas, repentez-vous car un membre en moins, aussi insignifiant peut-il sembler, peut considérablement ralentir l’avancée du Royaume de Dieu.
La clé de l’unité
Il n’est pas évident d’être un, de marcher dans l’unité. Nous pouvons faire des efforts mais humainement c’est impossible. Pourtant, cela est essentiel pour que le Royaume de Dieu avance et que comme le dit Jésus dans sa prière, qu’un grand nombre se tourne vers lui en voyant l’amour que nous avons les uns pour les autres.
Oui l’amour est la clé, ou plus précisément l’amour divin et surnaturel de Dieu.
Peu de temps avant sa prière dans le Jardin des oliviers, Jésus parle ses disciples…
Jean 15:12 et 17
« C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis […] Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »
Cet amour n’est pas humain. Le seul moyen pour le chrétien d’y accéder et de porter des fruits, c’est de demeurer en Christ, c’est-à-dire de se nourrir de sa présence et de sa Parole jour après jour afin que cette dernière soit vivante en nous et que l’Esprit de Dieu agisse à travers elle.
Jean 15:1-10
« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. »
Conclusion
Repentons-nous si nous n’avons pas marché dans cette unité et changeons.
Plutôt que juger, calomnier, critiquer, prions que le Seigneur de toute chose intervienne dans ces situations qui nous paraissent ne pas être conformes à Sa volonté.
Plutôt que de voir les autres chrétiens comme des concurrents, voyons-les comme des co-ouvriers pour la gloire d’un même royaume et commençons à marcher main dans la main, priant les uns pour les autres et nous aidant les uns les autres.
La fin de toutes choses est proche. Jésus revient chercher son épouse, une belle Église unie et non un corps informe et démembré… Sommes-nous prêts ?