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YAOUNDE, 18 mai (Xinhua) – Au moins 15 000 Centrafricains ont été contraints d’abandonner leurs maisons pour fuir les violences survenues ces derniers jours à Bangassou (Sud-Est), dues à des attaques de groupes armés, indique une estimation obtenue jeudi par Xinhua auprès de la coordination de l’ONG humanitaire Médecins sans frontières (MSF) à Bangui.

Dépêche

La majorité de ces déplacés est hébergée sur le site de l’église catholique de Bagassou, où ils vivent entassés, dans des conditions précaires, déplore l’organisme international, faisant état d’un risque d’augmentation des cas de paludisme et de choléra, deux maladies endémiques dans cette ville frontalière de la République démocratique du Congo (RDC).

Les équipes de MSF, très actives dans le pays depuis la crise causée par la chute du régime de François Bozizé par l’ex-coalition rebelle de la Séléka en mars 2013 à Bangui, affirment être débordées pour assurer la prise en charge médicale et nutritionnelle de ces populations.

Ces équipes ont accueilli mercredi un total de 61 patients dans la salle d’urgence de l’hôpital de Bangassou, principalement des enfants souffrant de paludisme sévère.

Ce regain de tensions à Bangassou fait ressurgir le spectre de la reprise des violences intercommunautaires qui avaient secoué la République centrafricaine (RCA) après la prise du pouvoir de l’ex-alliance de la Séléka en 2013.

C’est la preuve des rivalités persistantes entre cette coalition hétéroclite à dominante musulmane, elle-même divisée en plusieurs factions rivales, et les milices chrétiennes anti-balaka, fidèles à l’ex-chef de l’Etat François Bozizé, pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bois) et la collecte des impôts et taxes, en l’absence des services de L’État centrafricain.

Le bilan de ces violences n’est pas précis. Les Nations Unies ont fait état de 26 morts. La Croix-Rouge centrafricaine a de son côté fait part d’un bilan plus lourd après avoir annoncé le ramassage par ses équipes de 115 corps de victimes tuées selon elle par balles, à coups de machette et de barres de fer.

Médecins sans frontières annonce avoir pris en charge 70 blessés.

Prions

Prions pour les blessés, les familles des victimes et les déplacés ; qu’ils puissent rencontrer le Dieu de paix.