Les pasteurs Kuwa Shamal Abu Zumam et Abdulraheem Kodi pourraient être condamnés à la peine capitale si les charges qui pèsent sur eux sont retenues, rapporte Fox News.
En décembre 2015, deux pasteurs évangéliques de l’Église du Christ au Soudan ont été jetés en prison. Accusés en outre d’espionnage, leur procès vient de débuter et les deux serviteurs de Dieu encourent la peine de mort. Les services secrets du Soudan taxent les pasteurs d’avoir exposé des secrets d’État tandis que leurs défenseurs assurent que ces accusations sont entièrement infondées.
Petr Jasek, un pasteur tchèque et Abduelmoneim Abdulmwlla, un militant des droits de l’homme darfourien ont également été accusés de conspiration contre l’État.
Selon les défenseurs des droits humains, le gouvernement soudanais, dans son effort de faire disparaitre le peuple Nuba, accuse systématiquement de rébellion les groupes indigènes dont les croyances religieuses ne correspondent pas à la vision islamique de la nation.
« Le gouvernement (soudanais) ne souhaite pas de religion chrétienne. Il n’y a pas de liberté pour nous, nous ne pouvons pas construire d’églises et nous sommes traités comme des citoyens de seconde classe […] Nous avons besoin que la communauté internationale fasse pression sur le gouvernement du Soudan pour nous rendre notre liberté de religion », explique le révérend Andudu Adam Elnail dont la propriété aurait été brulée en 2011 alors qu’il refusait de faire de la propagande dans son église pour le nouveau président.
« De toute évidence, les pasteurs sont injustement ciblés. Les audiences sont reportées à plusieurs reprises. Beaucoup de mystérieux témoins font leur apparition durant les audiences et tous ne sont pas en mesure d’assister, y compris certains avocats pour les pasteurs », a déclaré Philip Tutu, originaire des monts Nouba et qui réside désormais aux États-Unis, plaidant pour la cause du peuple Nuba.
« Les membres de la communauté chrétienne minoritaire du Soudan sont arrêtés, leurs édifices religieux attaqués, les églises et les institutions éducatives fermées et leur littérature religieuse confisquée […] Le gouvernement ne délivre plus de permis pour la construction de nouvelles églises. Les politiques gouvernementales et la pression sociale favorisent la conversion à l’Islam. Les chrétiens sont incités à renier leur foi pour obtenir un emploi », a déclaré le révérend Thomas J. Reese, président de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale.
Alors que le Soudan est un pays musulman à 97 %, le gouvernement a appelé à une nation islamique à 100 % avec une constitution entièrement fondée sur la charia (diverses normes et règles doctrinales, sociales, cultuelles, et relationnelles édictées par la « Révélation » dans l’Islam). Les restrictions imposées aux chrétiens au cours des cinq dernières années indiquent que le gouvernement se dirige vers cet objectif.
Prions
Prions pour une protection divine sur les deux pasteurs mais également sur tous les chrétiens persécutés au Soudan ; qu’Il leur donne sa Paix.
Prions que par leur témoignage, même en prison, certains donnent leur vie à Jésus.
Et prions pour que la communauté internationale intervienne à l’encontre de ce nettoyage ethnique et religieux.
