Selon l’organisation Christian Aid, 11 missionnaires chrétiens œuvrant près d’Alep en Syrie, ont été crucifiés.
Plus tôt, le directeur de la mission qui les a formés les avait suppliés de partir face à la montée de violence à Alep perpétrée par L’État Islamique, les forces gouvernementales syriennes et d’autres groupes rebelles. Cependant les missionnaires avaient décidé de rester pour fournir une aide au nom du Christ aux survivants.
« Je leur ai demandé de partir, mais je leur ai donné la liberté de choisir », a déclaré le directeur du ministère, la voix tremblante. Et d’ajouter « Chaque fois que nous en avons parlé, ils disaient toujours : ‘Nous voulons rester ici. Nous voulons faire ce que Dieu nous a dit de faire.’ ».
Ceux qui avaient choisi de rester étaient dispersés et cachés chez des familles de survivants. Lors d’une visite à l’une d’entre elles, le directeur du ministère a appris leur exécution.
Capturés le 7 aout dernier, il leur a été demandé le 28 du même mois, devant la foule au sein d’un village, s’ils avaient renoncé à l’islam pour le christianisme. Quand les chrétiens ont dit qu’ils l’avaient fait, les rebelles ont demandé s’ils voulaient revenir à l’islam, ce à quoi les chrétiens ont répondu qu’ils ne renonceraient jamais à Christ.
Devant les villageois, les extrémistes islamistes ont tranché le bout des doigts du fils du chef d’équipe, âgé de 12 ans. Puis ils l’ont roué de coups disant au père qu’ils arrêteraient la torture si lui, retournait à l’islam. Après son refus, celui-ci et deux autres missionnaires présents ont été crucifiés. Restés sur leurs croix durant deux jours, personne n’avait été autorisé à les y enlever. Les huit autres missionnaires ont subi la même épreuve dans un autre site du village avant d’être décapités. Une fois le mal fait, leurs corps ont été accrochés sur des croix.
« Des villageois ont rapporté que pendant la torture, certains chrétiens priaient au nom de Jésus », témoigne le directeur.