En juin 2015, un nouveau mouvement est né au sein de l’Église protestante Unie de France (EPUdF), les « Attestants ».
En mai de cette même année, l’EPUdF avait en effet adopté une décision offrant la possibilité aux pasteurs de bénir l’union des couples homosexuels. Cette conformisation aux mœurs du temps présent et les compromis faits avec la parole de Dieu ont mené un groupe de pasteurs à « retourner vers les fondamentaux que sont la prière et l’autorité des Écritures » en créant le courant des Attestants, rapportait le journal La Croix, le 16 janvier 2014, en présence de 250 membres de l’EPUdF.
« Ce courant du protestantisme luthéro-réformé aspire à devenir un ferment de renouveau ou de réveil de l’Église, en rendant aux Écritures bibliques leur caractère souverain pour la foi et la vie, et en cherchant à vivifier la foi et la prière, l’écoute du Dieu de Jésus-Christ », peut-on lire sur le site officiel Attester.fr.
Les fondateurs du mouvement des Attestants qui souhaitent rester dans l’EPUdF pour ne pas être les initiateurs d’une division, espèrent influencer positivement l’organisme en fédérant un maximum de pasteurs opposés à un « libéralisme théologique » excessif.
En ce qui concerne l’homosexualité, l’EPUdF, lors de son synode national du 17 mai 2015, avait notamment adopté le paragraphe suivant : « Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie. Il ouvre la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu ».
La position des Attestants sur le sujet est que l’homosexualité est un péché qu’il faut condamner tout en accueillant les homosexuels.
« Dans notre vie, il y a des choses qui sont opaques, et d’autres qui sont ou sont rendues transparentes à Jésus-Christ. Selon la Bible, l’homosexualité fait partie, au milieu de tas d’autres choses, de ce qui nous rend opaques à l’amour de Dieu. C’est le sens de la condamnation ferme dont elle fait l’objet dans l’Ancien et le Nouveau Testaments. Entendez bien : il n’y a pas là de condamnation du pécheur (que je suis tout autant), mais bien dénonciation du péché (qui m’emprisonne en me cataloguant autrement que seulement comme enfant de Dieu). Aussi bien l’Église doit-elle être accueillante à tous les pécheurs (‘aucun n’est juste, pas même un seul’), sans pour autant légitimer le péché (celui-ci ou un autre) en le bénissant au nom du Dieu qui le condamne ! », peut-on lire sur le site 1001questions.fr créé par le nouveau mouvement confessant.