Semblant sortir tout droit d’un film de science-fiction (tel Blade Runner), la découverte est surprenante et pourtant, des scientifiques affirment avoir trouvé le moyen de supprimer définitivement des souvenirs de notre mémoire mais également d’en implanter.
La découverte
C’est le documentaire « Memory Hackers », diffusé la première fois le 10 février 2016 sur la chaine télévisée NOVA, qui en a exposé en premier le mécanisme.
Le site de la chaine présentait l’émission avec la description suivante :
« Les scientifiques apprennent à modifier les souvenirs et supprimer nos pires craintes. La mémoire est la colle qui lie notre vie mentale. Sans elle, nous serions prisonniers du présent, incapables d’utiliser les leçons du passé pour changer notre avenir. De notre premier baiser à l’endroit où nous avons mis nos clés, la mémoire représente qui nous sommes et comment nous apprenons et naviguer dans le monde. Mais comment cela fonctionne ? Les neuroscientifiques, par l’utilisation de techniques de pointe, explorent les mécanismes moléculaires précis de la mémoire. Ils ont étudié une gamme d’individus allant d’un enfant de 11 ans qui se souvient de chaque détail de sa vie à une femme qui s’est fait implanter de faux souvenirs. Pour une grande partie de l’histoire humaine, la mémoire a été considérée comme un magnétophone qui enregistre fidèlement l’information et la rejoue de façon intacte. Mais aujourd’hui, les chercheurs découvrent que la mémoire est beaucoup plus malléable, toujours en cours d’écriture et de réécriture, non seulement par nous, mais par d’autres. Nous découvrons les mécanismes précis qui peuvent expliquer et même contrôler nos souvenirs. »
Si on oublie le côté « peu éthique » que représente l’implantation de souvenirs, l’application médicale – dans le but de guérir des patients de certaines phobies ou traumatismes, est d’ores et déjà envisagée. Comme le présente le documentaire, elle serait par exemple efficace pour guérir de l’arachnophobie.
Une telle évolution thérapeutique n’est pas fondamentalement condamnable en soit si elle est utilisée en effet pour soigner. Tout comme on va à l’hôpital pour suturer une plaie ouverte, il est probable qu’un jour nous ayons la possibilité de ne nous rendre dans un centre pour refermer une cicatrice psychologique.
Les souffrances participent à l’essor de notre Foi
Pour autant, est-ce la volonté de Dieu d’effacer de notre mémoire les expériences que nous jugeons mauvaises ? Il peut lui-même nous donner la force de surmonter des épreuves et par ce moyen nous fortifier dans notre foi et faire grandir notre confiance en Lui. En supprimant un souvenir douloureux, nous passerions à côté de ce chemin censé nous rapprocher du Seigneur.
En dehors de cela, notre expérience passée – aussi douloureuse fut-elle, peut être utilisée pour encourager quelqu’un qui passe actuellement par les mêmes épreuves. Une personne ayant vécu le deuil d’un proche trouvera en effet plus facilement les mots pour en encourager une autre qui passe par une expérience semblable ; et c’est la volonté de Dieu, que de nous encourager les uns les autres, dans l’amour (1 Thessaloniciens 5:11, version Semeur) :
« C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et aidez-vous mutuellement à grandir dans la foi. »