Une expression est fréquente dans les oeuvres du poète grec Homère : « Il dit en paroles ailées ». Voilà le mot juste : nous jetons nos paroles à tous les vents, sans réfléchir aux conséquences. Une parole bonne, qui énonce des choses vraies et justes, libère celui qui écoute, si elle est dite dans un esprit de grâce (Colossiens 4 : 6). Nous avons tous éprouvé, un jour ou l’autre, du réconfort, de la joie, par la parole dite au bon moment, surtout si elle venait du Seigneur. « Ta parole m’a fait vivre », disait l’auteur du Psaume 119 (v.50). En revanche, quels ravages peut produire la langue, ce membre minuscule ! La Bible la compare à un feu : « Voyez comme un petit feu peut allumer une grande forêt ! » (Jacques 3 : 5). Un mot est si vite dit et il a si peu d’importance, semble-t-il. Mais une parole prononcée ne peut jamais être retirée. Une fois sortie de notre bouche, elle fait son chemin, que nous le voulions ou non. Une parole malveillante, une insinuation perfide, un rapportage au sujet d’un absent, et voilà « la parole ailée » qui commence son vol néfaste avec des conséquences parfois incalculables. Comment alors « garder sa langue du mal » (Psaume 34 : 13) ? Comment gouverner notre langue, plus difficile à dompter qu’un cheval sauvage (Jacques 3 : 3, 8) ? D’abord en étant occupés du bien, car « de l’abondance du coeur la bouche parle » (Luc 6 : 45). Chrétiens, recherchons avant tout la communion du Seigneur Jésus, nous aurons alors des pensées et des paroles bienveillantes envers ceux qui nous entourent.