◀ 6 DÉCEMBRE ▶ 365 jours pour ranimer la flamme
Mettre une porte à sa bouche
Si j’ai bien compris ce que Jacques explique dans son épître, j’y vois deux choses : premièrement une invitation à prendre le contrôle de notre langue mais aussi un constat que dans le corps, qui est une image de l’Église, il est « impossible » de dompter le feu embrasant que peut entraîner la langue, nous avons bien compris qu’il s’agit de la médisance, donc la solution doit être ailleurs.
Pour nous-mêmes, il dit au verset 2 que si nous arrivons à ne plus commettre d’erreur dans ce que nous disons, nous sommes « parfaits » et remplis du fruit de l’Esprit qu’est la maîtrise de soi. David disait déjà : « Seigneur, surveille la porte de mes lèvres » (Psaumes 141.3), donc par la prière, l’aide de Dieu et la maîtrise de soi par le fruit de l’Esprit, il doit être tout à fait possible de limiter la casse engendrée par nos paroles.
Mais dans l’Église, Corps du Christ, nous savons combien cette langue a été « responsable » de malédictions, de divisions, de meurtres et de querelles... Ceci est normal vu qu’elle est directement inspirée par l’enfer (cf. Jacques 3.6). Ceci est un avertissement très sérieux pour ceux qui se laissent utiliser de cette manière. Mais où est la solution ?
J’ai toujours cru que la repentance, même pour les péchés des autres, était une clé puissante. N’est-ce pas la base de l’Évangile, Jésus paie à notre place ? Nous pouvons dans un premier temps nous humilier pour ce fléau, mais c’est aussi un devoir, pour les leaders d’une communauté, de faire le ménage, de consoler par la parole prophétique et le soin pastoral ceux qui ont été meurtris par ce feu mortel mais aussi de protéger, après un premier et un deuxième avertissement, la communauté de ceux qui créent des divisions, qui scandalisent ou qui détruisent les « petits » par leurs propos empreints de jugements et de critiques (cf. Tite 3.10).
Allons rechercher ceux qui se sont éloignés à cause de telles blessures et soyons pleinement bénis dans cette démarche.