◀ 3 MARS ▶ La Bonne Semence
Dépouillé, mais enrichi
Toutes les batailles entraînent des pertes, même pour le vainqueur. La maladie est une bataille. Non seulement elle peut nous diminuer physiquement, mais souvent elle nous enlève aussi ce qu’il nous paraissait tout à fait normal de posséder : la santé, le sommeil, la mémoire... Nous risquons de devenir alors irritables, injustes envers ceux qui nous entourent. Nous redoutons ce que nous allons devenir, et nous regrettons ce que nous avons été. Nous devons comme dire adieu à ce que nous avons vécu, et à nos projets.
Job, cet homme d’une piété et d’une foi remarquables, pouvait s’écrier : « J’ai eu pour partage des mois de déception, et des nuits de misère me sont assignées. Si je me couche, alors je dis : Quand me lèverai-je et quand l’obscurité prendra-t-elle fin ? Et je suis excédé d’agitations jusqu’au point du jour... Mes jours s’en vont plus vite qu’une navette, et finissent sans espérance ». Mais il ajoutait dans un élan de confiance envers Dieu : « Souviens-toi que ma vie n’est qu’un souffle » (Job 7 : 3-7).
Oui, dans la maladie, notre ressource est de nous tourner vers le Seigneur. Il est plus grand que la maladie, et plus puissant que notre découragement. Souvent d’une manière tout à fait imprévue, il aide à traverser les moments difficiles. Alors, peu à peu, nous prenons conscience qu’il désire nous fortifier dans notre âme. Il nous dépouille pour nous enrichir de lui-même.