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La fête des Mères ayant des origines païennes, les chrétiens doivent-ils célébrer cet évènement ?

La genèse de la fête des Mères remonte aux célébrations en l’honneur de Rhéa, considérée comme la mère de plusieurs dieux, dans la Grèce antique.

Au cours des années 1600, les premiers chrétiens catholiques en Angleterre avaient choisi un jour pour honorer Marie, la mère du Christ, certainement inspirés par la fête païenne.

Par un ordre religieux, la célébration fut ensuite élargie pour inclure toutes les mères.

Au début des années 1900, le Jour des mères (Mother’s Day) est adopté par de nombreux pays.

De nos jours, la France et quelques pays d’Afrique comme le Togo, le Bénin, le Congo, le Cameroun ou Madagascar célèbrent la fête des Mères le dernier dimanche de mai ; les années où ce dimanche coïncide avec la Pentecôte, la fête est reportée au premier dimanche de juin.

Si dans la Bible – à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament (Deutéronome 5.16 et Éphésiens 6.2), il nous est demandé d’honorer nos parents, il n’existe pas de commandement concernant une journée spéciale qui leur serait destinée. La question est donc de savoir si, compte tenu des racines païennes de la fête, les chrétiens devraient célébrer la fête des Mères.

La clé se trouve dans Romains 14.5-8 :

« L’un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. Celui qui fait une distinction entre les jours le fait pour le Seigneur et celui qui ne fait pas de distinction le fait aussi pour le Seigneur. Celui qui mange de tout, c’est pour le Seigneur qu’il le fait, puisqu’il exprime sa reconnaissance à Dieu. Celui qui ne mange pas de tout le fait aussi pour le Seigneur, et il est reconnaissant envers Dieu. En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même : si nous vivons, c’est pour le Seigneur que nous vivons, et si nous mourons, c’est pour le Seigneur que nous mourons. Ainsi, soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. »

En tant que chrétiens, nous devrions être pleinement convaincus que nous faisons ce que Dieu veut que nous fassions. Si nous choisissons de célébrer la fête des Mères parce que nous ne voyons rien de mal avec cela, notre conscience est indemne et nous ne péchons pas. Si, cependant, la célébration va à l’encontre de notre conscience, alors il n’est pas bon de se l’approprier. D’autre part, si l’on ne célèbre pas la fête des Mères ou toute autre fête pour des raisons de conscience, cela ne doit pas être un sujet de fierté ni l’occasion de regarder de haut ceux qui font le contraire.

Ainsi, comme pour toutes les questions qui ne sont pas spécifiquement abordées dans les Écritures, nous avons la liberté de célébrer ou pas la fête des Mères.

« Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. » (1 Corinthiens 8.9)