« Le mépris est plus quotidien que le pain », constate l’humaniste algérien Noureddine Aba. Et un proverbe indien déclare : « Le dard du mépris perce l’écaille de la tortue », ce qui illustre bien le mal que l’on peut faire à autrui en le méprisant. Ce sentiment entraîne la domination, l’intolérance, les violences racistes, les actes de cruauté... Les exemples de personnages méprisants ne manquent pas dans la Bible, et ce sont toujours des hommes opposés à Dieu. Goliath, par exemple, ce géant qui défiait les troupes rangées d’Israël ! Quand il voit venir vers lui David, le jeune homme choisi par l’Éternel, il le méprise et se moque de lui. Mais David a le dernier mot, et met à mort le géant qui se croyait invincible (1 Samuel 17 : 41-54).

Chrétiens, souvenons-nous que le mépris n’est qu’une forme d’orgueil, produit par notre mauvais coeur (Marc 7 : 21, 22), et que chacun de nos semblables est une créature comme nous, formée à l’image de Dieu, et méritant à ce titre notre respect et notre estime. Imitons notre modèle, le Seigneur Jésus, lui qui s’est fait homme pour s’approcher de nous, et qui n’a pas craint de côtoyer les marginaux et ceux qui étaient méprisés (Matthieu 9 : 10-13 ; 11 : 19). Rappelons-nous aussi que, dans sa sagesse, « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont – afin que personne ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1 : 27-29).