◀ 31 AOÛT ▶ 365 jours pour ranimer la flamme
Pourquoi ne supportez-vous pas...
Lorsque nous sommes injustement ou faussement accusés, abusés, critiqués, nous cherchons d’emblée à nous défendre ou bien à rétablir la vérité. Seulement, dans le verset du jour, Paul s’adresse à des chrétiens qui se font mutuellement des procès publics, et les invite à plutôt supporter l’injustice... Et s’il mentionne les recours en justice, cette recommandation inspirée par l’amour divin vaut aussi pour ceux qui lavent leur honneur au vu et au su de tous, et se font leur propre avocat.
Notre époque est particulièrement propice à ce type de comportements vengeurs et narcissiques depuis l’expansion des réseaux sociaux qui facilitent ce type d’altercations. De la sorte, les gens se justifient, s’insultent, se dénoncent ou encore se rabaissent via Facebook, Twitter, Instagram ou autres médias. Mais nous, en tant qu’ambassadeurs du Royaume de Dieu et porteurs de Sa lumière, nous ne devrions pas agir de la même façon. Cela est indigne de notre identité en Christ. Pourtant, il est de plus en plus commun d’être témoins de querelles entre des prétendus chrétiens qui utilisent ces plateformes pour défendre avec une certaine violence leurs doctrines ou leur compréhension des Écritures, ou encore pour dénoncer la faute de l’autre. Bien sûr, dans certains cas, il peut être souhaitable et important de dénoncer ce qui est faux et contraire à la Parole de Dieu, mais cela ne devrait se faire qu’en privé, dans l’amour et la paix, avec sagesse, prière, direction de l’Esprit, et non par des inculpations publiques et arrogantes qui égratignent le nom de Dieu et font beaucoup de torts à Son Église. En effet, la critique, l’humiliation ou la dénonciation publique sont des techniques du diable qui se frotte les mains de nous voir orgueilleusement rechercher l’approbation des autres à travers ce type de duels, et rendre fièrement coup pour coup, au lieu de prier et garder le silence, à l’image de Jésus. (cf. Romains 12.17-19 ; 1 Chroniques 16.22). N’oublions pas d’ailleurs que notre propre connaissance de Dieu est partielle, que nous ne sommes nous-mêmes pas à l’abri de pécher, et qu’il nous faut aussi veiller pour ne pas tomber en tentation (cf. 1 Corinthiens 10.12, 13.9 ; Galates 6.1).
Soyons de bons témoins du Royaume. Comprenons-nous que sur ces plateformes d’échanges, les incroyants lisent ce que nous mettons et que de voir nos règlements de compte orgueilleux, sans discernement, ni sagesse ou intelligence, aurait tendance à les éloigner du Seigneur plutôt que de leur donner l’envie de Le connaître ? C’est pourquoi, comme nous le fait comprendre Paul, si on ne nous écoute pas ou si on nous juge injustement, mieux vaut subir et se taire, plutôt que d’humilier publiquement un frère ou une sœur en Christ.