Des centaines de milliers d’Irakiens chrétiens qui ont fui leurs villes natales suivent actuellement de près l’avancée des forces irakiennes face à la domination de l’Etat Islamique (EI).
Ces derniers jours, Bartella et Qaraqosh, deux villes historiquement chrétiennes proches de Mossoul, ont été libérées, donnant l’espoir aux chrétiens déplacés dans des camps de pouvoir retourner prochainement chez eux. Certains vivent actuellement dans des lieux abandonnés comme ce centre commercial à Irbill qui abrite près de 5 000 personnes, rapporte le Washington Post.
À la télévision, le lieutenant-général Talib Shaghati déclarait vendredi dernier : « Bartella a été libéré hier, et aujourd’hui, nous sommes à l’intérieur de son église. J’apporte la bonne nouvelle à nos frères chrétiens que l’église est libérée ».
« Espérons que nous pourrons rentrer chez nous, parce que nous ne sommes pas à l’aise ici. Nous nous sentons coincés ici, et il n’y a rien de mieux que d’être chez soi », a déclaré Adil Mateh, un chrétien qui avait fui Bartella il y a deux ans avec sa famille à cause de la présence de l’EI. À l’époque, l’homme travaillait comme bénévole dans l’église locale mais avait décidé de partir pour un camp à Irbil après que l’eau et l’électricité eurent été coupées.
À lui d’ajouter : « L’église était l’endroit le plus sûr car c’est la maison de Dieu. Mais Daesh n’a pas peur de Dieu ; ils n’ont peur de rien ».
Il sera difficile cependant pour les Irakiens chrétiens de retrouver leur ville détruite par la guerre. Le long des routes principales, les bâtiments sont en ruine, brulés ou criblés de balles. Certaines demeures ont été marquées à la peinture par l’EL pour indiquer les biens appartenant à des chrétiens ; en vertu des règles des extrémistes, sous l’occupation, les chrétiens devaient soit se convertir à l’islam, soit payer une taxe spéciale s’ils n’étaient pas assassinés.
Les forces irakiennes ont en outre averti ceux qui reviennent dans leur ville de ne toucher à rien qui trainerait le long des rues, craignant que quelques boites ou sacs puissent dissimuler des bombes.
Les frappes aériennes et d’artillerie lourde dans la région ont également détruit de nombreux bâtiments des ponts et des routes, ce qui demandera des mois, voire des années pour tout reconstruire.
Rendons gloire à Dieu pour ces villes chrétiennes libérées de l’oppression satanique de l’EI. Prions pour les chrétiens qui retourneront chez eux, afin que le Seigneur leur donne la force de reconstruire et les protège des pièges – tels que des mines ou des bombes qui pourraient être restées sur place. Prions enfin que Jésus-Christ soit proclamé dans tout le pays d’Irak.