« Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Philippiens 3:14)
J’imagine une personne qui court, connaissant dans quelle direction elle doit aller, courant avec persévérance car voulant atteindre le but et remporter le prix.
Remporter quel prix ? Celui d’entrer un jour dans la gloire avec notre Seigneur.
Un athlète qui veut gagner un prix s’entraînera régulièrement, contraindra son corps à un exercice quotidien, aura une bonne alimentation. Il devra être persévérant et sa vision sera le but à atteindre.
Pour nous chrétiens, ne devrait-il pas en être de même que pour l’apôtre Paul ?
Beaucoup d’entre nous, chrétiens, voyons la course comme une compétition. C’est ainsi que dans nos communautés, force est de constater que l’esprit de compétition est à l’œuvre et au lieu de voir l’autre comme un complément à nos manquements, nous le voyons comme un rival.
Nous sommes depuis notre tendre enfance en compétition. Notre monde tourne autour de la compétition : meilleur résultat à l’école, idem dans le sport, compétition pour devenir le chouchou de maman ou papa… Ensuite vient le monde du travail dans lequel nous désirons gravir les échelons, la réussite sociale, etc.
Avec l’apparition des réseaux sociaux, l’esprit de compétition est également à l’œuvre. Obtenir le plus de « j’aime », le plus de « partage », faire mieux que l’autre tout en regardant où en est l’autre.
Cela vous fera peut-être sourire mais examinons-nous un peu et soyons en vérité.
Nous sommes donc imprégnés de cet esprit de compétition et cela nous semble normal.
Cependant, la seule personne avec qui Paul était en compétition, je crois que c’était lui-même. Il devait se poser cette question : Me suis-je rapproché du but ? Où en étais-je hier et où en suis-je aujourd’hui ? Suis-je en train d’accomplir le pourquoi je suis né et le pourquoi j’ai été saisi par Christ ? Ma vie est-elle encombrée par certaines choses qui m’empêchent de courir à la vitesse à laquelle je dois courir ? Est-ce que je fais mon entraînement quotidien, ou me suis-je laissé un peu aller ces derniers temps ?
Et si ces questions étaient celles que nous devions nous poser ?
Il est temps pour chacun d’entre nous de nous débarrasser définitivement de cet état d’esprit et de décider d’œuvrer dans la complémentarité, sans compétitivité et que nous décidions de courir pour remporter le prix afin que jamais nous puissions entendre : Tu courais bien, qui t’a arrêté ? Cette influence ne vient pas de Celui qui nous a appelés (Galates 5.8).